Voilà.
1 an.
Cela fait un an que je suis revenue dans ma région natale que j’aimais tant.
Je suis allée de joyeuseté en désillusion qui m’ont fait demandé si j’avais réellement bien fait de revenir.
Le bilan n’est pas évident.
J’ai retrouvé des amies. Des amies qui ont été triste de mon départ et heureuse de mon retour. Des amies qui ont été absentes durant ces trois ans. Des amies pour qui j’ai été absente également.
Je n’ai pas toujours donné signe de vie, souvent aussi parce qu’il est usant moralement d’être la seule à le faire. Sous prétexte qu’on n’aime pas Facebook ou le téléphone … bah oui mais à l’heure du numérique quand la personne est à 600km comment est-ce que tu veux donner des nouvelles ?
Je n’aime pas les pigeons voyageurs … ça doit être de ma faute.
On fait table rase et on reprend à zéro. Fatale erreur !
Les gens ont changé. Je ne fais tout simplement plus partie de leur vie. Ok ! Je fais avec et reconstruis ma vie. Je consolide une amitié avec la franchise et l’honnêteté qui va avec. Elle me permet d’ouvrir les yeux et surtout de savoir sur qui compter.
Parce que voilà, je prends les gens qui ont changé en essayant de comprendre ce qui les a changé. J’ai trois ans de retard, je dois faire avec et réussir à les combler en posant les questions pour combler les trous. Un mariage , des photos, tout me rappelle ce que j’aurai tant aimé vivre et que je n’ai pas vu.
Mais malheureusement l’inverse n’est pas réciproque.
Pendant ces trois ans, j’ai changé et sûrement pas en bien. J’ai été détruite intérieurement, déçue énormément et surtout seule. Très seule. Ça n’aide pas. Ça n’aide jamais personne.
Pendant ces trois, j’ai comblé cette solitude sur un monde, virtuel certes mais plus présent que le monde réel. J’ai connaître énormément de personne grâce à Facebook. Des personnes que j’ai pu rencontrer réellement et d’autres non mais qui ont été présentes à mes coté depuis près de 3 ans.
Toutes ces personnes ont leur histoire, heureuse malheureuse. J’ai été présente pour elles comme elles ont été présentes pour moi. Je me suis puisée de leurs histoire pour comprendre les gens qui m’entouraient, pour être là et tendre la main.
Je me souviens de tout, j’oublie rarement les choses. Selon certaines personnes c’est une bonne chose. Pour moi, c’est juste un enfer. Un enfer parce que je n’arrive pas à tourner la page. Si tu me blesses, je continue de vivre, je ne dirai rien, j’encaisse mais je n’oublie pas. Même pour des broutilles. Je n’arrive pas à passer et outre. Un enfer…
Alors oui, quand tu parles avec beaucoup de personnes qui ont chacune leur histoire à part entière, tu connais forcément quelqu’un qui…
Ce bilan, je le fais car je n’aime pas l’hypocrisie et que malheureusement pour moi cette année, je la découvre de façon amer.
Je ne suis pas de celle qui dit je t’aime (sauf à mes enfants), je prouve mon amitié par ma présence (trop forte ?), mes attentions, mes pensées. Je ne chercherai jamais les gens à se confier s’ils ne le veulent pas. Je ne suis pas de celle qui va débarquer à l’improviste quand tu vas mal. Pas par manque d’envie, au contraire, mais par respect, car je me dis tout simplement que selon les personnes, on peut avoir envie d’être seule.
Par contre, je suis de celle que si tu m’appelles à 3h du mat, je répondrai même si J. est en déplacement et ça va être galère pour moi. Et non je te dirai pas que je vais en baver les jours d’après. Je suis de celle qui n’aura jamais sa porte fermée mais je te laisserai toujours le choix de la pousser ou non. Je suis de celle qui ne se permettra jamais de te juger même si je ne suis pas d’accord avec ta façon de faire et façon de penser.
Mais je suis maladroite car je ne sais pas faire. Et je parle de mes amies qui… pas pour dire que je sais tout ou que je connais tout mais tout simplement pour dire si tu as besoin de parler je comprends…
Il est triste de voir le jugement après quand on veut soutenir. Le jugement par l’incompréhension.
Cette incompréhension parce qu’on ne veut pas apprendre à connaitre cette personne qui a changé pendant ces trois ans. Cette personne qui essaie tout simplement de reconstruire sa vie réelle car elle n’existait plus.
Alors si aux yeux des autres, je passe pour une menteuse… Tant pis pour eux, je serai un soutien si besoin mais je ne serai plus présente et je ne parlerai plus des mes expérience car finalement pour eux elles sont fausses.
Je reconstruit ma vie au jour le jour, je profite des personnes autour de moi. Je me suis fait de nouveaux amis, j’ai consolidé les amitiés des autres.
Je ne suis plus la même qu’il y’à bientôt 4 ans.
Je ne suis plus la même si heureuse de revenir il y a un an.
Je suis moi qui change, moi qui ne cherchera plus à plaire ni à partager avec les personnes qui ne veulent pas me comprendre et me connaître.
Je vais mettre du temps pour encaisser mais je le ferai et bien sur je n’oublierai pas.
Mais si tu as besoin ma porte est ouverte !